
Afin de lutter contre la saleté, les bourgmestres wallons réclament plus de répression. Des idées sont avancées. Parfois radicales. Comme, par exemple, doter les agents constatateurs d’un armement léger! Les bourgmestres wallons sont très préoccupés par la propreté publique, c’est peu de le dire! Ainsi, selon une étude réalisée par l’Union des villes et des communes (UVCW), 99% des maïeurs qui ont répondu estiment que la répression n’est pas suffisante. Des idées sont donc avancées. Parfois même assez radicales: ainsi, un bourgmestre estime que les agents de la propreté devraient pouvoir être dotés d’un armement léger, type spray au poivre! Histoire de se faire respecter de contrevenants qui peuvent parfois se montrer menaçants ou à tout le moins désinvoltes.
EN UNIFORME
Autre piste évoquée : le port d’un uniforme pour les agents constatateurs, afin de leur donner une visibilité et de rendre leur présence dissuasive. Encore faut-il disposer d’un agent constatateur, ce qui n’est pas le cas dans toutes les communes. Et encore, ces agents ne peuvent pas se consacrer à 100% à cette activité, puisque ces agents, voire la police, ont d’autres tâches. Difficile dès lors d’être proactif, déplorent les bourgmestres.
Certains avancent qu’il faudrait installer des caméras aux endroits stratégiques les plus exposés.
POINTS NOIRS
Des endroits exposés, ce n’est malheureusement pas ça qui manque ! Dans l’étude de l’UVCW, les bourgmestres citent tous les dépôts clandestins que l’on trouve à proximité des bulles à verre et des... poubelles publiques. Mais aussi dans les bois. Autres gros points noirs: les déchets sauvages le long des voiries, notamment à proximité d’activités touristiques ou de restauration rapide. Les clients des fast food seraient-ils des adeptes du « vite mangé, vite jeté » ?
Les dépôts clandestins sont le type de malpropreté le plus souvent cité par les bourgmestres. Ils sont 85% à s’en plaindre. Ensuite, viennent les canettes (74%), les autres déchets d’emballage, les mégots de cigarettes et les déjections canines.
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Mais comme toujours, les communes se heurtent à un manque de moyens. « Contrôler l’ensemble du territoire, c’est mission impossible. Il faudrait engager trop d’agents », commente Jean-Marc Havelange chef de bureau à l’administration communale d’Aywaille. Ce qui ne l’empêche pas d’avancer une autre idée : Selon lui, il faudrait plutôt axer des campagnes sur... la publicité de la répression : « Contrôler, l’ensemble du territoire, c’est financièrement impossible. Par contre, faire la publicité pour des amendes infligées à certains citoyens peu scrupuleux pourrait avoir un impact psychologique important. » Pas bête. Mais avant de faire des exemples, il faut se donner les moyens de punir les coupables de ces incivilités qui empoisonnent la vie des Wallons et de leurs bourgmestres. (Un dossier complet à découvrir dans votre journal La Meuse de ce lundi 21 décembre 2015)