
Pas facile tous les jours pour la Wallonie de mettre en œuvre ces mesures anti-glyphosate, la molécule connue chez nous sous le nom de Roundup. Et parfois, les conséquences de cette décision se retrouvent là où on les attend le moins : l’entretien des routes et l’image générale de la région.
Comme vient de le faire remarquer au parlement wallon le député Laurent Henquet (MR) « les voiries se dégradent avec la prolifération de jeunes arbres et de grosses plantes, les racines poussent plus facilement et détruisent les infrastructures ». La RN 90, à Loyers en direction de Namur, en est un exemple édifiant. « Mais c’est l’image d’une Wallonie « crasseuse » qui s’installe tout doucement auprès des touristes et des citoyens et ce laisser-aller est néfaste pour les particuliers et les entreprises », poursuit le député.
Dans sa réponse, le ministre des Travaux Maxime Prévot n’a pas nié les problèmes. Depuis juin 2014, l’administration des Routes est passée au zéro phyto. « Depuis lors, différents tests de lutte mécanique ou thermique ont été réalisés avec l’achat de diverses machines mises en test dans les districts » précise Maxime Prévot. Un bilan des tests sera réalisé prochainement afin de trouver les meilleures machines. « Mais avec ce gain environnemental, un coût de main-d’œuvre supplémentaire a déjà été constaté », a reconnu le ministre.
Par exemple, « cette interdiction d’herbicide en milieu public a poussé les services à limiter le plus possible les jointures favorables à installation d’adventices », poursuit M. Prévot, qui a annoncé un nouveau plan global d’entretien des routes. (Source La Meuse vendredi 16 septembre 2016)