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En Province de Liège. Donceel, une référence contre les inondations. Le plan pluies est une réussite

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Depuis plus de dix ans, Donceel (province de Liège) lutte contre les inondations et coulées de boue. Après de nombreux sinistres, la commune devient une référence qui sert d’exemple à des bourgmestres et échevins de toute la Wallonie. Collaboration avec les agriculteurs, imposition de citernes tampons dans tous les permis de bâtir, négociations avec les agriculteurs ou encore égouttage surdimensionné : ces mesures gardent Donceel au sec. 

Depuis quatre ans, les Donceelois gardent davantage les pieds au sec. La boue ne coule plus dans les maisons et l’eau n’infiltre plus régulièrement les caves. Donceel se situe en Hesbaye. Champs et cultures s’étendent sur 90 % du territoire. En cas d’intempéries, l’eau ruisselle des bassins-versants en direction de l’Yerne, le ruisseau qui traverse la commune.

Confrontée à des violentes intempéries tout au long des années 2000, cette commune de trois mille habitants appréhende désormais avec moins d’inquiétude les orages et fortes pluies. Le bourgmestre conserve malgré tout une paire de bottes dans le coffre de sa voiture. Son échevin des Travaux également. Le binôme reste quand même sur le qui-vive ces dernières semaines à l’approche des nuages : « Personne n’est à l’abri d’une inondation. Aucun miracle ne protège d’un déluge exceptionnel, mais on obtient des résultats. Le travail entamé il y a une quinzaine d’années porte ses fruits, même si on reste attentif. On intègre cette problématique dans toutes nos réflexions», explique le mayeur Jean-Luc Boxus.

MESURE DU PLAN PLUIES POUR LUTTER CONTRE L’ÉROSION

Un incitant de 1.300 € par hectare pour les agriculteurs 

Le plan pluies de la commune de Donceel passe par une collaboration avec les agriculteurs. Les parcelles cultivées représentent 90 % du territoire communal.

« On négocie des incitants financiers. On propose ainsi un dédommagement de 1.300 euros par hectare pour l’aménagement de jachères. On limite les emblavements comme la culture de pommes de terre sur un millier d’hectares. On demande aux agriculteurs qu’ils cultivent en parallèle aux routes. Ces discussions prennent du temps, mais ces initiatives portent leurs fruits», détaille Philippe Mordant, échevin.

Diversifier les cultures

Jean-Luc Boxus rappelle l’intérêt de tous : « Quand la pluie qui tombe dans les champs se transforme en boue, les agriculteurs y perdent. L’eau dévale dans les rues en emportant à la fois les cultures et la terre. On enfile nos bottes et on l’explique aux fermiers»

Le bourgmestre milite d’ailleurs pour un cadastre des cultures. « La commune achète des terres et, grâce aux fonds européens, on construit des digues entre deux parcelles cultivables. On invite les agriculteurs à diversifier leurs plantations et à ne pas se limiter aux pommes de terre, car quatre cultures constituent autant de barrages naturels. On en profite pour reconstituer des zones naturelles où vivent faisans, chevreuils, etc. Le travail ne s’arrête jamais, car on vérifie le respect de nos accords et on évalue la situation après chaque pluie. On regarde où la boue apparaît et, si la situation le nécessite, on propose une indemnisation. Tous les agriculteurs ne marquent pas leur accord d’emblée, mais on insiste et, après un temps, la plupart d’entre eux acceptent le dédommagement pour qu’on fasse une jachère», explique le premier Donceelois.

L’article complet en suivant ce lien :

http://journal.sudinfo.be/journal.php#Sudpresse/web,2018-06-08,BASSE-MEUSE|SU_QUOTIDIENS,2018-06-08,BASSE-MEUSE,1|20


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