
La perspective de voir peut-être un jour le Pays de Herve accueillir un centre d’enfouissement de déchets radioactifs inquiète jusqu’en Basse-Meuse. Outre les conséquences environnementales, le projet engagerait des générations sur plusieurs centaines de milliers d’années et aurait un coût minimum de 10 milliards d’euros. Les conseils communaux de Bassenge et Blegny viennent de faire connaître leur opposition.
Une motion à Bassenge
Si Bassenge n’est pas limitrophe avec le Pays de Herve, ça ne l’empêche pas d’être vivement inquiète.
Jeudi dernier, Ecolo (opposition) a ainsi déposé une motion contre ce projet, votée à l’unanimité. « Ce qui est déjà interpellant, c’est que cette enquête publique a été lancée en plein confinement, quand la population et les communes étaient focalisées sur la lutte contre cette pandémie », amorce Michel Malherbe (Ecolo). « Actuellement, aucun site n’a été retenu pour accueillir ce stockage de déchets, mais on sait que l’ONDRAF propose au Fédéral d’adopter le stockage géologique. Bassenge est donc potentiellement concernée. On a donc préféré prendre les devants et faire en sorte que Bassenge fasse savoir qu’elle s’oppose et s’opposera à ce projet. Parce qu’outre l’aspect environnemental, on demande de s’engager pour des centaines de milliers d’années, avec un coût d’au moins 10 milliards d’euros. Or, en cas de stockage géologique, qui serait irréversible, on ne sait pas prédire les risques sismiques à si long terme. On ne sait pas non plus comment vont se comporter les fûts dans lesquels seront stockés les déchets avant d’être enfouis. »
Ecolo souhaite donc que les autres méthodes soient étudiées par l’ONDRAF pour ainsi pouvoir choisir « la moins mauvaise solution ».
L'article complet à lire dans votre journal La Meuse de ce samedi 6 juin 2020