
Les plaintes des citoyens se font de plus en plus nombreuses, particulièrement du côté de Slins (NDLR : Commune jouxtant Glons).
L’activité grandissante au sein de Liege Airport commence à irriter certaines communes, qui ont intenté un recours judiciaire pour obtenir une nouvelle étude d’incidences. A Juprelle, on a opté pour une autre solution. Chaque citoyen pourra en effet bientôt objectiver les nuisances sonores grâce à un sonomètre.
Depuis quelques mois, les reproches à l’encontre de Liege Airport se multiplient. Les communes situées au nord de l’aéroport liégeois sont particulièrement montées au créneau, estimant que les nuisances sonores, liées à de nouvelles routes empruntées par les avions ou à un accroissement de l’activité, accusent-elles, les touchent maintenant davantage. Des accusations dont on se défend, tant du côté de Liege Airport que de la Sowaer. Où on évoque certes une augmentation du nombre de vols, liée au fait que Liege Airport a été choisi comme plateforme Covid par l’OMS, mais surtout une différence de perception au sein de la population survolée vu la proportion croissante d’avions gros porteurs dans le ciel liégeois. « Ce dont se plaignent les riverains provient du fait qu’il y a plus d’avions ‘Heavy’ en journée. Ils sont donc plus perceptibles pour les riverains tant visuellement qu’auditivement. Mais les trajectoires sont contrôlées quotidiennement par nos services ainsi que les normes de bruit et elles sont bien respectées. Les avions opèrent toujours selon les mêmes procédures sauf cas exceptionnel », soulignait la Sowaer dans nos pages.
Mais les communes ne sont pas convaincues pour autant. Plusieurs d’entre elles ont donc décidé de porter l’affaire en justice, pour réclamer une nouvelle étude d’incidences, seule à même de faire toute la lumière sur l’impact direct de l’aéroport sur son environnement. D’autant qu’Alibaba se profile désormais à l’horizon (voir ci-dessous). Mais à Juprelle, où les plaintes de citoyens sont également de plus en plus nombreuses, particulièrement du côté de Slins, on a opté pour une autre solution.
« On n’envisage pas de recours pour l’instant, avoue la bourgmestre de Juprelle, Christine Servaes. Un recours, c’est bien, mais c’est hypothétique, et ça peut prendre des années avant qu’il n’aboutisse. De notre côté, nous avons préféré mettre un sonomètre à disposition des citoyens qui pensent subir des nuisances sonores. »
Watching Alibaba demande le renfort des communes
Watching Alibaba, la plateforme qui s’oppose à la venue du géant chinois de l’e-commerce à Liege Airport, prône quant à elle le recours en justice. Elle demande en effet maintenant aux autres communes impactées de suivre l’exemple de Donceel, Fexhe-le-haut-Clocher et Awans, qui ont d’ores et déjà annoncé leur intention de réclamer une nouvelle étude d’incidences suite au développement important que connaît actuellement l’aéroport liégeois.
L'article complet à lire dans votre journal La Meuse de ce mercredi 2 septembre 2020