Situé sur le plateau de Glons, le radar de l’Otan est connu de tous. Inauguré en 1972, sa mission première était d’identifier tous les mouvements qui traversaient l’espace aérien dont il avait la surveillance. Mais 40 ans, dans ce domaine si pointu, c’est vieux. Trop vieux. Et le moderniser aurait coûté bien trop cher. Et comme nous l’expliquait voici deux ans un porte-parole de l’Otan, « le radar voisin de Semmerzake (près d’Anvers) ainsi que ceux de Hollande et d’Allemagne peuvent couvrir l’espace attribué à Glons ».
Au début de l’année 2013, on apprenait donc qu’il avait été décidé de le fermer. Et ce lundi, à 15h30, en présence du ministre de la Défense Steven Vandeput, le chef de la Défense, le général aviateur Gérard Van Caelenberge le mettra définitivement hors service.
Pour l’occasion, les portes du radôme seront ouvertes afin de pouvoir suivre l’événement en direct.
LE DÉPART DES MILITAIRES
Si cette fermeture ne va donc pas avoir d’impact sur la surveillance du ciel belge elle en aura sur la région. Un impact négatif tout d’abord puisqu’elle va entraîner le départ des 265 militaires belges qui y travaillent et qui, pour la plupart, se sont établis dans la région. Ces militaires vont être réaffectés à la base aérienne de Beauvechain. Leur mission restera la même : analyser les données fournies par d’autres radars. Quant aux 200 militaires de l’Otan, ils devraient être recasés.
Un impact positif ensuite pour les promoteurs éoliens puisque toutes éoliennes étaient interdites dans un rayon de 15 à 20 km du radar.
L’APPUI DE TROIS F16
Chargé de la surveillance et de la défense aérienne continue de l’espace belge, le radar de Glons était appuyé par trois F-16. Basés à Beauvechain, ils étaient prêts à décoller à tout moment, dans un délai de 10 minutes, en cas de problème. Ça a été le cas notamment le 8 février 2013, quand le radar de Glons a perdu le contact avec un avion civil qui survolait l’Allemagne. Deux F-16 sont envoyés et vers 10h45, les régions liégeoise et verviétoise entendent l’énorme déflagration provoquée par le passage du mur du son.
( Source La Meuse 26 juin 2015)