Les communes néerlandaises du « Heuvelland » et la commune de Riemst qui représente celles qui composent le Mergelland se sont réunies et concertées pour monter un dossier de reconnaissance de la région au Patrimoine mondial de l’Humanité. De Mergelland (en français pays de la craie) dont la Montagne Saint Pierre fait partie (Sud Limbourg), présente plusieurs intérêts indéniables dont le principal est certainement l’existence de grottes de tuffeau liées directement à l’Histoire de la région dont elles portent les stigmates.
Plusieurs communes du Limbourg comme Riemst, Tongres, Heers et les Fourons, souhaiteraient installer un géoparc. Un géoparc est une aire protégée, aux limites bien définies, possédant des attraits géologiques correspondant généralement à des géosites.
Il doit avoir une superficie assez étendue pour contribuer au développement économique local. Des actions de protection et de valorisation de sites d’intérêt géologiques y sont développées en lien avec les patrimoines naturels et culturels du territoire. Le réseau européen des géoparcs, créé en 2000, et le réseau mondial des géoparcs, créé en 2004 et qui comprend 100 territoires dans 29 pays, sont soutenus par l’UNESCO.
Les communes limbourgeoises veulent faire reconnaître le « pays de la marne », le « Mergelland » ou « Krijtland », comme géoparc. Partant d’une carrière de marne du côté de Riemst, la volonté est de trouver un soutien auprès d’une vingtaine de communes réparties sur trois pays (Pays-Bas, Belgique et Allemagne), pour créer ce géoparc et valoriser à la fois la surface et le sous-sol du « Krijtland » (pays de la craie).
Le processus est lancé
Il y a eu une première réunion à Eijsden-Margraten aux Pays-Bas, non loin de Visé, pour expliquer les procédures de l’UNESCO. « La volonté est de protéger l’environnement particulier de la région. Notre ADN, notre terroir, notre histoire, nous voulons les protéger, les chérir et les développer », indique le bourgmestre d’Eijsden, fier d’avoir enclenché le processus.
Une étude préliminaire de l’université de Maastricht a indiqué qu’il était impossible que l’UNESCO reconnaisse le « Krijtland » comme patrimoine mondial, comme le souhaite notamment la commune de Riemst, et qu’il était préférable de prôner la solution d’un géoparc mais cela va prendre sept ans.
Le bourgmestre de Riemst est en contact avec les autres communes limbourgeoises et des communes wallonnes. C’est ainsi que les communes de Visé, Bassenge et Plombières ont participé le 29 janvier dernier, à Cadier en Keer aux Pays-Bas, à un symposium consacré à ce projet de géoparc. Seize communes ont entamé un dialogue avec les communes du Heuvelland (le Pays des collines), Maastricht, Heerlen, Simpelveld, Voerendaal, Stein et Beekdaelen.
L'article complet dans votre journal La Meuse de ce lundi 10 février 2020